Interview de Casque House

Bonjour, ce reportage est fait dans la cadre de deux supports : celui de Sport Moteur Ca et le Moto Club des Potes.


Copyright © Les Interviews des Potes by Moto Club des Potes

Franck de Casque House

Pour la première fois, on va vous présenter quelque chose de complètement différent. Jusqu'à présent, on vous a proposé des personnes connues, mais aujourd'hui, on va vous parler d'une enseigne qui s'appelle " Casque House ", et qui a été créée par Franck, qu'on va aussi vous présenter. On va le faire comme pour Bagster ou Le Repaire des Motards, sous la forme d'une interview, parce que ce format pour le faire est bon.

Taz : Franck, peux-tu te présenter et aussi présenter ton enseigne ?
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Franck :

Casque House est une enseigne qui a été ouverte en septembre 2002 autour du casque et de la communication deux-roues. Alors bien sûr, avec un casque, on peut faire beaucoup de choses, mais c'est avant tout le seul organe de sécurité aujourd'hui obligatoire, qui nous permet aussi de communiquer, mais avant toute chose de nous protéger en cas de chute.

Avec un casque, on peut faire certaines choses, mais pas n'importe quoi, l'idée étant de répondre à un besoin au niveau communication mais aussi au niveau qualité de casque, service et renseignement pour tout ce qui est d'avoir quelque chose d'adapté à ses besoins, tant pour rouler que pour pouvoir travailler, communiquer avec un passager, une passagère ou un groupe, et même dans ce cas pour assurer une bonne sécurité sur le convoi.

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Taz : Maintenant que tu as présenté Casque House, peux-tu nous dire quelques mots sur toi ?
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Franck :

Je suis Franck, à savoir la troisième génération de motard, avec mon grand-père, mon père et moi, bientôt une quatrième avec je l'espère mes enfants.

J'ai une grande passion autour de la moto, du deux-roues en général, du casque, de façon à pouvoir gérer au mieux l'entreprise, et surtout pour pouvoir adapter le casque aux besoins des clients, que ce soit pour de la communication ou les exigences d'un travail, et aussi la passion de ceux qui ont des casques et qui ne rentrent pas dedans à cause de leur morphologie, ou qui veulent du sur-mesure pour pouvoir avoir quelque chose de vraiment adapté à leur visage.

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Taz : Je sais que tu as roulé sur des motos plus que sportives vu qu'on a un passé ensemble, toi et moi, avec certains délires sur la route. Tu roules sur quoi aujourd'hui, et quelle est la moto qui t'a laissé le meilleur souvenir ?
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Franck :

Aujourd'hui, par chance, je roule sur un GL 1800, qui colle bien en plus au magasin, puisqu'il y a un gros potentiel de communication sur cette machine.

Après, la moto qui m'a laissé le plus gros souvenir, je crois que c'était la première, celle que j'avais taxé à papa, la 750 Four, le quatre-pattes quoi !

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Taz : Quand je t'ai connu, au tout début, tu étais le seul sur Paris et peut-être même en France à mettre les casques à la taille parce que les demi-tailles n'existaient pas. Peux-tu nous expliquer comment tu as fait ce constat et comment tu en es arrivé là ?
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Franck :

Le début s'est fait par le biais de clients que j'ai rencontré dans des concessions classiques où j'ai eu la chance de sévir dans ma jeunesse, et qui avaient besoin de casques adaptés, pour cause de morphologie hors norme, de petite ou grande taille.

Aujourd'hui, les casques modernes imposent toujours de rentrer " dans le moule " si je puis dire, car sinon c'est pas de chance !

Pour tous ceux qui sortent de ce moule, on essaye d'adapter leur casque à leur morphologie du mieux qu'on peut, de manière à leur offrir autant une bonne sécurité qu'un bon maintient et un plaisir de rouler avec leur casque.

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Taz : Au niveau de la communication, peux-tu nous dire ce qui a évolué aujourd'hui dans tous ces produits ?
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Franck :

C'est la demande qui a permis l'évolution, avec l'avènement du permis du 125 qui a été redonné aux conducteurs de voiture, lesquels avaient besoin de communiquer comme ils le faisaient dans leur voiture.

Beaucoup de gens ont troqué leur voiture contre un deux-roues voire un trois-roues. Ils étaient joignables en permanence dans leur voiture, et ont eu professionnellement cette demande. Dans cette idée, on a essayé de leur donner ce dont ils avaient l'habitude, tout en leur proposant un maximum de sécurité.

Bon, tout en gardant à l'esprit que ce qu'on propose n'est pas la meilleure solution, ce qu'on ne peut pas faire, mais en tout cas la moins mauvaise.

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Taz : Quand on monte un kit piéton comme celui que tu montes sur tes casques, est-ce que ça ne dénature pas le casque et sa sécurité ?
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Franck :

On essaye de limiter au maximum l'impact de l'outil de communication sur le casque, mais il est clair malheureusement que le casque n'a pas été homologué avec.

Il faut donc prendre au maximum le côté sécurité, ne pas faire n'importe quoi, pour pouvoir garder l'intégrité totale du casque, ne pas faire de perçage, ne pas faire de modification au niveau du calotin, ni même au niveau de la coque du casque, de manière à garantir une sécurité optimum.

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Taz : Par ton expérience dans le casque et comme tu es aussi revendeur, est-ce que tu as vu une évolution du motard sur la volonté de bien se protéger, ou est-ce qu'on est toujours avec des gens qui peuvent rouler avec des casquettes sur des motos ou ce genre de n'importe quoi ?
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Franck :

Aujourd'hui, les motards se scindent en deux parties.

La première, c'est l'utilisateur de deux-roues. Pour lui, la protection semble un petit peu une vue de l'esprit, l'idée est simplement de pouvoir rouler en étant homologué, c'est-à-dire juste au niveau de la loi. Il se moque un petit peu du produit qu'il peut avoir, du moment qu'il n'a pas de contravention.

De l'autre côté, il y a d'autres motards qui s'aperçoivent bien que le casque reste le seul outil de protection obligatoire qu'on ait, la seule carrosserie. Ils veulent avoir autant de sécurité que de confort, et ils choisissent un casque de manière primordiale, plus comme un investissement, et pas par rapport à un prix d'achat de départ.

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Taz : Nolan a fait des casques pré-équipés pour mettre un système de communication. Est-ce qu'aujourd'hui, ce sont les constructeurs qui ont rattrapé des magasins comme le tien qui se sont lancés dans la communication, ou est-ce vous qui avez influencé les constructeurs, indirectement ?
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Franck :

Je ne pense pas qu'on ait influencé les constructeurs, mais plutôt qu'ils se sont aperçus de la demande qui avait changé au niveau des utilisateurs de deux-roues, surtout sur Paris et en IDF.

Ils ont répondu à cette demande de façon massive avec leurs moyens, maintenant, le côté artisanal de nos magasins permet de pouvoir adapter vraiment le produit aux besoins de chacun, et de ne pas se cantonner à un modèle de casque proprement dit, pour pouvoir communiquer en gardant quelque chose de plus adapté à leur morphologie.

La preuve en est, c'est que je viens d'acquérir le Neotec en essai, et là où j'ai été surpris, c'est quand tu m'as fait voir que Shoei avait prévu des emplacements pour mettre des enceintes.

Sur ce fameux Neotec, Shoei a effectivement prévu des espaces pour mettre des enceintes, comme c'était déjà le cas pour le Multitec, mais c'était pour eux le fait d'adapter leur casque pour des équipements adaptables, et de pouvoir permettre à leurs clients de choisir un produit adapté, et non pas un produit fermé au niveau de l'utilisation, car les produits adaptables sont beaucoup plus ouverts que les produits fermés faits pas les propres fournisseurs de casque.

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Taz :

Maintenant qu'on a parlé un peu de tout, je voudrais savoir : lors d'une journée classique, quand un casque arrive, quelle est la première chose que tu fais si tu t'aperçois que ce casque est complètement pourri ?

Est-ce que tu dis au client que tu ne travailleras pas sur son casque et son installation vu qu'elle a été travaillée n'importe comment en amont ?

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Franck :

Alors, ça arrive très rarement, car les clients eux-mêmes ont leur libre arbitre, et s'aperçoivent souvent eux-mêmes quand on les aiguille qu'il leur faut changer de casque ou complètement le remanier.

Maintenant, on ne peut pas aller à l'encontre du désir des clients, car l'idée est de les servir au mieux malgré tout, en fonction de leurs besoins et de leurs désirs. On essaye de les aiguiller au mieux, après, ils nous écoutent ou ils ne nous écoutent pas, on essaye de faire avec au mieux.

En règle générale, ça se passe très bien, et nos clients gardent des casques en état de fonctionner et de servir.

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Taz :

En dehors de l'aspect téléphonie, il y a eu aussi l'arrivée du GPS. Peux-tu nous en parler ?

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Franck :

Comme pour la communication, le GPS s'est développé pour les motards, dans une optique de travail comme de loisirs.

Cela reste une véritable aide à la conduite, dans le sens ou ce sont des GPS spécifiques deux-roues, et leurs indications sont aussi bien visuelles que vocales. Sans quitter la route des yeux, on peu avoir les indications vocales dans le casque, et garantir comme ça une bonne sécurité, un bon itinéraire, et surtout éviter d'avoir le GPS comme unique point de mire, alors que la route reste la plus importante, tout comme les autres usagers.

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Taz :

Et sur les Smartphones, Coyote et autres, elles sont quand même bien utiles tes installations !

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Franck :

Oui, ça reste aussi des aides à la conduite, dans le sens ou comme tout bon motard, on a tendance à faire fi des limitations de vitesse, grâce à nos engins et à notre envie de rouler, du coup, ce type d'aide à la conduite qu'on trouve sur les Smartphones parce que téléchargeables facilement, ça permet de pouvoir se concentrer sur la conduite et non plus sur ce qui se passe au loin sur le bord de la route.

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Taz :

Franck, avec l'ère des vaches maigres que l'on vit aujourd'hui, quel constat fais-tu autour des petits artisans comme toi dans la moto ?

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Franck :

Oui, dans la moto, il y a une crise, mais comme toute activité qui a vu ses heures de gloire, au bout d'un moment, les gens aiment bien se retourner vers l'artisanat, et non pas vers la grande distribution, avec un certain besoin de se sentir conseillés, de ne plus forcément chercher un tarif, mais surtout l'envie d'être et de rester un motard, et de ne plus être pris pour une vache à lait.

Je crois qu'aujourd'hui, c'est l'artisanat qui ressort grâce à ça.

Aujourd'hui, on trouve déjà des casques en grande surface comme par exemple chez Auchan, Leclerc ou ailleurs, alors pourquoi eux ne font pas recette sur ça, alors qu'ils font recette partout ailleurs ?

Je crois que les motards ont besoin de se sentir conseillés et aiguillés, ils ont besoin d'être en confiance avec leur vendeur, et si ce n'est pas le cas, ils changeront de crèmerie. En fait, peut-être que c'est ça qui créé un gros déficit chez certains…

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Taz :

Sur les photos, on voit ton jeune Padawan "Jonathan". Quel est l'avenir de Casque House ?

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Franck :

Pour l'avenir, j'espère un beau développement, avec éventuellement un deuxième point de vente, et certainement pour le Padawan s'il continue dans son optique d'être efficace, ce coller au conseil client, et de le servir pour lui vendre ce dont il a besoin, et pas ce qu'il y a sur l'étagère.

On m'a dit qu'il était plus intéressé par les clientes, souvent, mais bon…

Malheureusement on a encore peu de clientes, mais ça crée une émulation pour la gente féminine !

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Taz :

Vu ta position dans le milieu de la moto, compte tenu que tu es artisan, que tu fais de l'équipement, que tu as une grosse clientèle scooteriste, taxi, motarde, quelle es ta vision de la pratique du deux-roues en IDF pour les années à venir ?

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Franck :

Je pense qu'on va se retrouver de plus en plus avec des deux-roues de petite cylindrée, suite à la législation et le fait qu'on ne puisse plus rouler.

Donc, je pense que les gens se tournent de plus en plus vers les petites cylindrées de façon à rester au maximum dans le cadre de la loi.

Les grandes villes étant de plus en plus engorgées au niveau des voitures, j'imagine que le deux-roues va continuer sa progression, mais par contre, on aura un marché complètement différent, on va voir disparaître les pistardes sur la route, pour des utilisateurs de deux-roues avec des scooters, des maxi-scooters , des trois-roues et même quatre-roues avec le Quadro qui devrait arriver.

Je pense vraiment que le paysage motard va suivre l'orientation qu'il a prit aujourd'hui.

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La double question qui tue en Live

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A écouter

Taz :

Comme dans chaque interview, il y a la question qui tue, et cette fois-ci on va la poser à Franck et au padawan, et chacun aura la sienne. Slip, caleçon ou string ?

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Franck :

Heu, plutôt caleçon, mais vraiment par choix, parce que c'est plus agréable sur une moto qu'un slip.

Et puis le string, ça reste le seul instrument à vent à une corde, et moi je ne maîtrise pas la musique….

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A écouter

Taz :

Jeune Padawan, slip, caleçon, ou string ?

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Franck :

Alors, comme je le disais dernièrement, ni caleçon, ni slip, ni string, mais un tanga, pour une mixité entre les trois, entre le string, plutôt ficelle, pour faire partir le vent, et plutôt caleçon, qui ressort plus au niveau des hanches, pour un grand plaisir de marche.

Franck de Casque House (Suite)

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Taz :

Bon, pour finir, Casque House dans dix ans ?

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Franck :

Le rêve, ce serait plusieurs Casque House comme certaines enseignes qui ont grossi aux belles époques de la moto, l'idée de ce rêve étant de rester toujours avec la même notion de service clientèle, car s'il n'y a pas cette notion de service clientèle, il ne restera peut-être qu'un seul Casque House, juste pour avoir cette qualité de service, d'accueil, et même de complicité avec nos clients que j'espère pouvoir faire perdurer ad vitam.

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Taz :

Franck, tu sais que j'aime bien aller au bout de tous mes reportages, et il y a une chose que tu n'as pas abordée depuis le début du reportage, à savoir les vêtements chauffants. Tu as été distributeur à une époque, es-ce que tu veux revenir sur cette période ?

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Franck :

Les vêtements chauffant, ça semble toujours être un produit révolutionnaire au niveau du confort pour les motards qui roulent à l'année, pour les roule-toujours.

Il est vrai que nous avons été distributeurs de vêtements chauffant, mais ça reste un métier différent, qu'il faut savoir gérer, qui demande beaucoup de temps.

Par chance ou par malchance, le magasin n'ayant quasiment plus de saisonnalité, et l'activité des vêtements chauffant étant très saisonnière, elle ne nous a pas permis de gérer au mieux cela.

Dans notre idée de rester les plus performants possible, nous avons décidé de n'être que revendeurs maintenant, car le produit est bon, la demande est là, mais maintenant il faut savoir répondre à une demande, et quand on n'est pas capable d'y répondre, il faut savoir tourner la page.

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Taz :

Tu nous parles de quels produits ?

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Franck :

Nous étions importateurs pour la marque Klan qui a une bonne renommée, sur lesquels on avait fait un bon travail de fond, jusqu'à un bon développement du magasin, mais qui ne permettait pas d'occuper à fond les revendeurs et de les satisfaire, donc c'était le moment de passer la main.

C'est pour ça qu'à partir de la saison hivernale 2012/2013, Casque House ne sera plus que revendeur de vêtements chauffants, et plus importateur pour la France.

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Taz :

Merci. Et pour le clap de fin ? Juste un dernier truc à dire ?

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Franck :

Longue vie aux motards et au Taz ! Casque House

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