39ème édition du salon Rétromobile
Pour cette édition, ce salon des amoureux de la voiture de collection s’agrandit et change de pavillon.
Alors vous allez me dire pourquoi parler de Voitures Anciennes sur notre Site, je répondrai que nous avons un point commun le mot "Passion" et "AMOUR de la belle MECANIQUE".
Depuis sa création en 1976, le salon RÉTROMOBILE se consacre entièrement à la voiture de collection. Leader international, Rétromobile s’expose, depuis le début des années 80, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. En 2014, le salon migre dans le Pavillon 1, sur 41 000 m2 d’exposition, soit 8 000 m2 de plus que les années précédentes.
Ce nouvel écrin a reçu cette année 450 exposants, pour 90.000 visiteurs, sur plusieurs thèmes :
Tout d'abord ce salon fait un devoir de mémoire : Il y a 100 ans, la mobilisation générale des armées de terre et de mer, qui regroupa sous les drapeaux près de 4 millions d’hommes, marque le début de la Première Guerre Mondiale ; elle fut également la première mobilisation industrielle. Chars de combat, camions, tracteurs, automobiles, tous ces véhicules, alliés techniques des hommes durant la première guerre mondiale, sont entrés dans l’histoire.
À l’occasion de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, RÉTROMOBILE s’inscrit dans les nombreuses commémorations qui auront lieu en Europe, présente sur un diorama de 400 m2, ces véhicules historiques, derniers témoins de cette époque et reconstitue le champ de bataille et un tronçon de la voie sacrée.
Nous nous sommes arrêtés sur le taxi Renault AG1 Landaulet qui en Septembre 1914, pour contrer l’avancement des troupes allemandes arrivant par la Seine et Marne. Le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, réquisitionne 600 taxis parisiens majoritairement des Renault AG1 Landaulet pour acheminer quelque 3 000 soldats jusqu’au front à 100 kilomètres de Paris. Ces taxis, connus sous le nom de « taxis de la Marne » ont contribué à notre Histoire.
| Bobo membres du moto club des Potes historien et fervent passionné de cette période pose devant ce taxi. |
Que cette photo est parlante, elle retranscrit aussi la transition entre le passé et le présent de ce salon quand j'ai eu l'idée de celle-ci derrière moi une vingtaine de photographes ont sorti leur objectif là où la séance de photo pour mon cliché ne devait prendre que 5 mn a duré plus de 20mn pour les modèles.
Ensuite passons à l'exposition consacrée aux voitures de maharadjas :
« Les femmes hurlent. Les carrioles quittent la chaussée. À sa vue, les buffles, les boeufs, les chèvres, les ânes, les éléphants, les chameaux et les autochtones déguerpissent à toutes jambes ». Telle fut la description, en avril 1910, d’un journal de Calcutta à propos de la Brooke Swan. Fruit de l’imagination débordante d’un riche et excentrique résident de Calcutta, Robert Nicholl "Scotty" Matthewson, la « voiture-cygne » est une véritable folie.
Elle est finalement interdite de circulation dans la ville ! Matthewson, qui a dépensé la coquette somme de 10 à 15 000 livres sterling (l’équivalent à l’époque de six Rolls-Royce Silver Ghost), prend la décision de revendre son bijou qui est alors acquise par le Maharadja de Nabha. Peu après, celui-ci en développe une version électrique monoplace baptisée la « Cygnet » (bébé cygne), pour circuler dans les allées de son domaine.
Elles font désormais partie de la prestigieuse Collection Louwman à La Haye.
| | Brooke Swan de 1910 |
| Cygnet de 1930 |
Les Françaises en bonnes places :
Les constructeurs français ont bien sûr fait le déplacement. Renault fête notamment le demi-siècle de la Renault 8 Gordini et les 30 ans de son Espace.
De son côté, le concurrent Peugeot célèbre également une trentenaire, la 205 GTi. Vendue à près de 300.000 exemplaires, la petite sportive tira sa révérence en 1994.
L’agence évènementielle Rallystory rend quant à elle hommage sur son stand à Jean Rédélé, concessionnaire Renault et créateur d’Alpine, dont certaines rarissimes.
Il y a aussi un hommage au Dakar des Pionniers : L'aventure débute en 1977, quand Thierry Sabine se perd en moto dans le désert de Libye au cours du rallye Abidjan-Nice. Sauvé des sables in extremis, il rentre en France subjugué par ces paysages et se promet de faire partager cette découverte. Il imagine alors un parcours partant d'Europe, rejoignant Alger, puis traversant Agadez pour s'achever à Dakar. Le Paris-Dakar est une compétition à part, qui fait place à tous les amateurs d’aventures automobiles.
Je parle de Dakar car la course qui nous est servie actuellement pour moi et beaucoup d'observateur n'a plus rien à voir avec cette grande époque et comment continuer à parler de Dakar quand on court en Amérique du SUD ?
Je vais m'arrêter sur deux monstres de record de vitesse totalement dingues :
La Babs :
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En 1925, John Godfrey Parry-Thomas, ingénieur en chef chez Leyland Motors, décide de se consacrer aux records de vitesse. Il construit la Babs sur un châssis d’ancienne voiture de course. Ce monstre cache en ses entrailles un énorme moteur de bombardier de la Grande Guerre, un 12 cylindres en V Liberty de 27 litres de cylindrée qui développe 500 à 600 cv. En 1926, à deux reprises, Parry-Thomas, devient l’homme le plus rapide du monde le 27 avril à 272,403 km/h et le 28 avril à 275,271 km/h. Mais le 4 février 1927, ce record est remis en cause par Malcolm Campbell qui atteint la vitesse de 281,381 km/h au volant de sa Bluebird Napier Campbell. J.G Parry-Thomas est le premier à le féliciter pour ce nouveau record et se remet aussitôt au travail pour améliorer la puissance de sa Babs. Il la démonte, modifie la carburation et le refroidissement. 3 mars 1927, au Pays de Galles, sur la plage de Pendine : la météo est catastrophique et la plage est détrempée. J.G Parry-Thomas, pourtant affaibli par une mauvaise grippe et malgré les conseils d’annulation de son mécanicien, se met au volant de sa grande voiture blanche. Lors des essais, la vitesse enregistrée est encourageante : 270 km/h, même si le bolide demande des réglages à chaque arrêt. J.G Parry-Thomas s’élance sur la plage, l’énorme 12 cylindres Liberty lâche toute sa puissance dans un bruit de tonnerre. Alors que la Babs file le long du rivage, le bolide entame un très long dérapage, et, brusquement s’élève dans les airs, fait un gigantesque tonneau avant de retomber sur ses roues, en flammes. J.G Parry-Thomas est tué sur le coup. Ses proches décident d’ensevelir la grande voiture, sur le lieu même du drame, sous le sable de la plage de Pendine. À l’époque, plusieurs hypothèses sont avancées sur la cause de l’accident : rupture d’une chaîne de transmission, faiblesse dans une pièce du train avant. Aujourd’hui encore, les causes en restent inexpliquées.
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42 ans plus tard, Owen Wyn Owen prend connaissance de la triste histoire de J.G Parry-Thomas. Il se rend sur le lieu du drame et après avoir obtenu l’autorisation de creuser la plage, il fait apparaître, au bout de quelques heures, le long fuselage de la Babs. La carrosserie est en partie corrodée, mais le châssis n’a rien perdu de sa robustesse et toute la mécanique est encore en place. Babs est entièrement démontée, toutes les pièces réparées, contrôlées ou refabriquées. Après huit longues années de travail acharné, la Babs, par une belle journée de 1977, s’élance, à nouveau, sur la plage de Pendine.
Caractéristiques techniques de la Babs :
- Moteur d’avion Liberty - 12 cylindres en V - 27 000 cm3 de cylindrée - 4 carburateurs - 500 à 600 cv à 2000 t/m - 1 800 kg - Transmission par chaînes - Vitesse atteinte en le 28 avril 1926 : 275,171 km/h
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La Sunbeam 350 cv, la première Bluebird :
Louis Coatalen, ingénieur motoriste breton, chef du bureau d’études chez Sunbeam, construit la Sunbeam 350 cv, uniquement pour la recherche de vitesse pure. Cet engin se propulse au moyen d’un moteur d’avion 12 cylindres Manitou de 18 322 cm3. Dès les premiers essais en 1920, la voiture est tellement brutale au démarrage que les pneus se lacèrent dès les premiers kilomètres.
Avec cette voiture, Lee Guiness, de la célèbre famille des brasseurs de bière, atteint, le 17 mai 1922, le record du monde de vitesse à 216 km/h, sur l’autodrome de Brookland. Le pilote d’avion, Sir Malcolm Campbell, achète la Sunbeam 350 cv qu’il peint en bleu et qui devient ainsi la première de la longue série des Bluebird.
Le 21 juillet 1925, Malcolm Campbell la propulse à la vitesse de 242,748 km/h. Après ce record, il se remet aussitôt au travail sur la nouvelle Bluebird Napier 500 cv et emporte un nouveau record devant J.G Parry-Thomas.
Caractéristiques techniques de la Sunbeam 350 cv (Propriété du National Motor Museum of Beaulieu)
Caractéristiques techniques de la Sunbeam : - Moteur d’avion Manitou 12 cylindres en V - 18 300 cm3 de cylindrée - Arbres à cames en tête, 3 soupapes par cylindre - 350 cv à 2300 t/m - 1 550 kg - Vitesse atteinte le 21 juillet 1925 : 242,748 km/h
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Pour finir comme annoncé entre tradition et modernité je ne pouvais passer à coté de la Bugatti-Bentley
Fruit du bureau de design du groupe Volkswagen, alors dirigé par Hartmut Warkuss, le concept-car 18.4 de la Bugatti Veyron fut présenté au Salon de Tokyo en 1999. La même année, la Bugatti 18.3 Chiron était dévoilée au Salon de Francfort. Elle est le point de départ de ce qu’allait devenir la légendaire Bugatti Veyron 16.4.
L’étude est basée sur l’ADN Bugatti et sa dénomination fait référence à Pierre Veyron, qui, avec Jean-Pierre Wimille, remporta les 24H du Mans en 1939.
En 2005, l’usine Bugatti SAS de Molsheim en France lance la production de la première Veyron appelée désormais 16.4. C’est la première Bugatti produite en Alsace depuis 50 ans.
15 ans plus tard, Bugatti livrera le dernier des 300 exemplaires fabriqués.
Pour finir voici quelques photos en vrac :
Je vous donne rendez-vous du 4 au 8 Février 2015 porte de Versailles à paris pour les 40 ans de ce salon qui va surement à cette occasion nous préparer de belles surprises.
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