..Le Journal International des sports motorisés
 

X ROASTER 2016
La 3° Grande Fête Nationale de la Moto

----Le Taz

Voici un édito sur la X Roadsters 2016 plus communément appelée "La Grande Fête Nationale de la Moto", qui va faire parler de lui car je donne la parole à Alain Brochery, L'homme de spectacle, cascadeur de cinéma et producteur d'événements. Mais avant je vais vous expliquer :

Petit détour dans les années 80/90, les années folles où ma route a croisé Alain et la société "Sékoïa organisation" spécialisée dans les shows mécaniques et de moto. Ce qui m'a fait aussi rencontrer son associé Philippe Vassard ainsi que Richard Almet et Patrick Bourny. Cette fine équipe est à l'origine de ce que l'on appelle aujourd'hui le stunt moto... A l'époque ils donnaient dans le "lourd" du Honda Goldwing à l'équerre, Richard à genoux sur son réservoir de GSX, etc..... Ils alignent à tour de rôle des records du monde de vitesse en Wheeling ...

Sékoïa c'est le show à l'américaine pompom girls, des kilos de son, des feux d'artifices, des explosions en 1989 ils réunissent 14.800 spectateurs au circuit Carole pour le Guidon d'or avec E.Lawson et 24.000 à Montlhéry pour le Dragstermania, il s'agit de 2 records d'affluence toujours d'actualité 25 ans après Et j'y étais.

Ils installent le supermotard en France et en Europe, concept mixte, circuit terre/bitume sur des motos de cross. Ils organisent le 1er short track de Paris en plein bois de Vincennes, avec les stars US qui se traduit par 22.000 spectateurs qui envahissent la piste cyclable de La Cipale, 1ere épreuve du genre ayant existé en France encore aujourd'hui, je m'en souviens comme si c'était hier.

Puis Juillet 2014 Alain revient avec la 1ere édition de la Grande fête nationale de la moto, X-Roadster, suivie en 2015 et 2016 avec réussite car le principe maison d'Alain c'est d'abord de donner la priorité aux spectatrices et spectateurs... tout en ayant le respect des médias et sponsors, pour les VIP il sait faire un distinguo entre les vrais qu'il respecte et les faux qui réclament des invites car fort de leurs blogues où ils pensent exister car ils ont roulé une fois entre la France et ailleurs ou car ils font d'obscures articles pour des sites de vente, car ils ont XXX Likes sur FB etc ..... Ceux là Alain sait leur dire Aimablement CIRCULEZ.

--Vous allez me dire où veut-il en arriver ?

Patience j'y arrive, en 2015 après la seconde édition certains, fiers derrière leur clavier, avaient commencé à cracher sur les X-Roasters mais bon en épiphénomène. En 2016 certains fort de leur succès virtuel ont commencé à chercher midi à quatorze heures ! De la méchanceté gratuite de ces mêmes blogueurs de merde qui m'on attaqué il y a un an derrière un clavier. Anonymement, il est facile de critiquer les autres pour ne rien faire soit même, et ensuite essayer de copier ceux que l'on a critiqué mais là sans aucun succès et de n'avoir de cesse de salir les autres pour ne pas voir son incompétence, mais uniquement pour se sentir exister.

Car évidemment ces nouveaux personnages virtuels dans la moto et ailleurs aussi, n'existent que par le BUZZ, les LIKES là où des homme comme Alain et autres créent, mettent les mains dans le cambouis et vont au charbon, alors on les aime ou on les déteste libre à chacun MAIS ON LES RESPECTE TOUT SIMPLEMENT.

Pour tous ceux qui ont craché sur ce RDV et après les 4 pages dans Moto Journal où Alain n'a pas pu tout dire, je lui ouvre les colonnes de Sport Moteur International, je me fous du passé de savoir si Tata jeannette a pris ses pilules le 08/09/89 et si elle en avait ça serai mon oncle etc .... (Et je reste poli)

Alain, je l'ai perdu de vue durant des années mais je respecte l'homme de conviction et le doux dingue zébulon créateur et je regarde devant moi quand tout les cons regardent derrière et veulent réécrire le passé pour intégrer leur nom en espérant être moins insignifiant aujourd'hui, les cons ça ose tout disait Audiard ils en sont la preuve.

Écoutons Alain et ensuite retrouvons le reportage de mon acolyte Bruno Laurent qui est aussi un messager de ce RDV de dingue.


-----Alain Brochery

Bonjour et tout d’abord merci à Sport Moteur International et au Taz de m’ouvrir cette tribune… c’est un honneur que je mesure à sa juste valeur, pouvoir s’exprimer, s’expliquer est également l’occasion pour les lecteurs de mieux comprendre les impératifs, les difficultés que nous devons franchir pour mener à bien ce magnifique "tableau" qu’est la Grande fête nationale de la moto.

Avant tout, je me dois de remercier les annonceurs qui me font confiance dans cette aventure : La Ville d’Aulnay sous bois et ses équipes toujours prêtes et sur le qui vive pour nous aider sur tout les fronts, , Bardahl et ses équipes française puis Italienne, Yamaha Motor France avec une collaboration un peu "systématique" depuis 30 ans, SW-Motech, Bihr, Cardy, les assurances Lestienne et aussi les importateurs qui nous ont rejoint en dernière minute cette année, flairant le bon coup à ne pas louper et aux anges de leurs résultats de cette 3e édition : Husqvarna , Zero Motorcyles et son concessionnaire passionné "Perreux moto"… ces 2 importateurs ont réellement impacté une nouvelle clientèle et leurs plans pour 2017 sont déjà dans les tuyaux, ne me laissant pas de répit, souhaitant allez plus loin et me suggérant "déjà" des idées … une véritable avancée pour notre organisation… Puis, bien sur, l’ensemble des participants, commissaires, marchands, billetteurs, restaurateurs, gestionnaires des parking, l’équipe du circuit Carole pour son assistance à tous les niveaux et, bien sur, notre équipe de messagers qui donnent tout ce qu’ils peuvent, sans compter, sans réserve, menés par la passion, la générosité et la joie de faire partie de l’aventure.

Je suis effectivement un entrepreneur, à partir de cette constatation je me dois de m’imposer 2 règles, contre vents et marées s’il le faut :

Je dois agir en bon père de famille

Je dois protéger mes entreprises

Ceci étant posé, nous devons comprendre le monde dans lequel nous vivons afin d’adapter les stratégies adéquates, c’est bien là le plus excitant mais aussi le plus délicat… Chaque mot, chaque action sont disséquées par tous, harpon à la main et prêt à tirer à la moindre virgule mal placée, c’est ainsi, c’est à prendre ou à laisser… Nous devons comprendre ces attitudes qui, bien souvent, sont excessives mais qui sont une réelle valeur ajoutée si l’on sait en tirer profit. Entreprendre de nos jours est une mission périlleuse, de plus en plus de personnes sont en difficultés et beaucoup pensent que les entrepreneurs font partie de ceux qui les "pillent". Lorsqu’un chef d’entreprise dit "nous ne pouvons pas réussir sans passion pour notre entreprise", nombreux sont ceux à ne pas le croire, pensant que seul l’argent est la motivation principale… voyons, comment réussir à soulever des montagnes sans passion, il ne faut tout de même pas sortir de Saint Cyr pour le comprendre...

La passion est le seul moteur vous permettant d’avoir l’énergie nécessaire pour surmonter les obstacles colossaux face à vous, l’argent ne peut être que le résultat, et une sorte de récompense, qui peut, éventuellement, arriver une fois que vous avez trimé comme un esclave durant plusieurs années… mais puisqu’un entrepreneur est un passionné, il n’a pas le sentiment d’être ou d’avoir été un esclave… c’est sur point que se fait la différence… Imaginer un instant pouvoir monter la Grande fête nationale de la moto, le Guidon d’or, le short track de Paris en plein bois de Vincennes, Dragstermania, le supermotard en Europe, etc… avec comme motivation l’argent, serait une vue d’un esprit étriqué. Si nous prenions avec nous ces "chercheurs d’argent", ils ne tiendraient pas une semaine et nous prendraient probablement pour des excités malades mentaux, afin de se persuader de quitter l’aventure.

Pour parler de la GFNM et de ses courses, il y a 30 ans , lorsque avec mon associé de l’époque Ph.Vassard, nous avons créé des événements qui sont à jamais inscrits dans l’histoire de notre sport, (Guidon d’or/supermotard/Dragstermania, etc.), nous avions dû garder notre sang froid face à la réticence de certains décideurs du milieu, sans le regretté Jean Claude Olivier, dont tous ont connu le flair légendaire, les difficultés auraient été décuplés, lors de la 1ere édition du X-Roadster en 2014, la même partition nous a été rejouée, à l’époque la musique était "une moto de cross n’est pas faite pour rouler sur le bitume, vous envoyez les pilotes à la mort" et aujourd’hui : un roadster n’est pas fait pour rouler dans la terre et le sable… malgré tout, nous devons nous efforcer d’entendre cette musique jouée par des passionnés et donc, très a cheval sur des principes qu’ils se sont fixés eux-mêmes, non pas qu’ils nous veulent du mal, loin de là, il s’agit plus d’un protectionnisme démesuré, du moins je le pense.

--Une chose reste sidérante tout de même.

Les circuits sont vide, mis à part les événements mondiaux (GP , etc.), de plus il faut bien savoir que ce n’est pas parce que vous constatez énormément de spectateurs sur un événement que celui-ci dégage du bénéfice, ce calcul est puéril, seul le résultat comptable précis avec coûts et dépenses offre une conclusion économique fiable, bon nombre de mes confrères sont très souvent confrontés a ce constat désarmant "j’ai fais beaucoup plus de spectateurs à ce que je m’attendais et je sors à la limite de la zone rouge", les circuits sont vide personne ne bouge, pas un sourcil, je trouve stupéfiant d’en rester au constat, les bras croisés. J’entendais il y a quelques temps "il faudrait proposer a un annonceur de payer une partie du prix de billet d’entrée (c’était à l’occasion du FSBK), ainsi les spectateurs seraient plus nombreux"… c’est aberrant ! venant du spectacle, sachez que les techniques pour attirer le public fonctionnent uniquement grâce à leur simplicité : le contenu… point ! le contenu doit être séduisant, le FSBK ne l’est que pour les 1000/2000/3000 passionnés que nous sommes, vous pouvez imaginer toutes sortes de stratégies, elles ne fonctionneront pas, c’est un fait qui n’est pas discutable, le sport moto en France ne plait pas, mais est il possible de changer la donne pour tenter de lui offrir un nouveau public ? Il n’empêche que le grand public, puisque c’est lui que tous attendent de pied ferme, ne se déplacera jamais pour aller assister à une course de moto dans sa forme actuelle, pour avancer nous devons tous le comprendre, l’accepter et y faire face, malheureusement, nombreux sont ceux qui se voilent la face et, par le fait, figent le système évolutif . Rejeter la faute sur les télés qui ne diffusent que trop rarement des images n’est pas cohérent, nom d’une pipe, elles ont essayé et il n’y a pas d’audience … nous n’allons tout de même pas les y forcer… le problème vient de nous, c’est à nous de revoir tout le système, mais là intervient la politique, les incidences commerciales, les enjeux du pouvoir… refondre et reconstruire prend du temps, demande beaucoup d’énergie, et des risques de carrières qui pourraient exploser, alors on choisi la facilité… il est facile d’abandonner en se convainquant qu’il n’y a rien à faire et que tout est perdu… donc, à l’arrivée, tout devient effectivement perdu. Le plus facile a toujours été d’abandonner, quel que soit le domaine dans lequel on évolue… en revanche, en insistant, et si votre idée est bonne, si vous êtes sincère, ça marche toujours, mais non sans sueur, sans remise en question, sans coup dur, sans jalousie… la facilité ne fait pas partie de ce monde .

Pour ma part, je me suis fixé un pari, un objectif : remplir un circuit avec des valeurs fraternelles, des couleurs, de la joie, de l’émotion. Personne, je dis bien personne n’y croyait. Concernant l’aspect festif , je pensais que celui-ci allait être très compliqué à inscrire dans une compétition moto, et, en fait, il s’est passé le contraire, toutes et tous se sont inscrits dans cette thématique dès le lancement en 2014 de la GFNM, pour ce qui est du "remplissage" je l’ai gagné à 50%, depuis le début j’ai annoncé qu’il faudrait entre 3 et 5 ans, je suis dans les clous…nous sommes à la 3e édition, lors de celle-ci, la mayonnaise est montée de façon très net, 104 pilotes au départ dont une soixantaine en X-Roadster et X-TrêmBike (sportives vendues dans le commerce), 40% de licence à la journée… donc, de nombreux pilotes "occasionnels"…c’est inespéré, il y a un véritable vivier, les décideurs vont nécessairement le relever. Si j’avais écouté les "spécialistes de la spécialisation" censés connaitre les faiblesses de notre milieu, et bien c’est très clair, cet événement n’aurait jamais existé : tu n’auras pas de pilotes, pas de sponsors, pas de spectateurs… avec , bien sur, ce regard profond soutenu sous entendant "mon pauvre vieux, c’est fini la grande époque sur laquelle tu as surfé", il faut passer outre ces sous entendus, nous devons comprendre que beaucoup d’entreprises, concessionnaires, team ont des problèmes économiques bien réels et difficile à gérer, leur concentration est en totalité concentrée sur la sauvegarde, voir le sauvetage de leur économie . A partir de ce constat, j’ai appliqué la stratégie des "sioux" , celle qui a mené mes envies et projets tout au long de ma vie (je crois que ce sont les sioux ou les peaux rouge !) : lorsque tous en cœur émettent du négatif sur ton projet, prend conscience que tu es sur la bonne voie, c’est ta chance, saisit là.

--Je ne perçois pas le négatif.

Mon cerveau ne l’imprime pas… pourtant j’ai une frousse maladive avant chaque production, je suis sur l’œil, sur le qui vive permanent, je change et rechange 100 fois, me mettant à la place d’un spectateurs entrant sur le circuit, j’imagine son parcours, son week-end, et ,malgré cela, je me loupe sur des tas de points auxquels je n’avais pas pensé… pour moi s’en est terrifiant, j’ai du mal à vivre avec bonheur mes événements, sentiment spécifique aux artistes.

--Cet événement est un véritable joyau.

Le grand public se déplace en famille, les sourires, la joie, les couleurs sont des images précieuses pour notre passion… à tous d’en prendre conscience une fois pour toute, notre équipe donne tout, j’ai 60 ans et lorsque j’aurai atteint mon but, celui de remplir un circuit de spectateurs joyeux, je n’aurai plus rien à me prouver, car il s’agit bien d’un défi et d’une valorisation personnelle, je ne suis pas le défenseur de je ne sais quoi ou je ne sais qui, je ne mène pas de combat pour la galerie, durant mes 30 ans de carrière au cinéma ou j’ai participé à plus de 400 films comme cascadeur et/ou en tant que stunt coordinateur , les articles sur ma tronche ne m’ont pas manqués ... Je veux me marrer et tenter d’emmener à mes cotés le plus grand nombre, c’est un trip… pas plus pas moins, inutile de chercher l’intellectualisation. La vie est courte mais suffisamment longue pour bâtir, j’en suis très conscient et réfléchis souvent a la notion du temps qui défile, notamment lorsque je suis face à un problème qui semble insurmontable, un léger découragement puis ma philosophie prend très vite le dessus "réfléchis profondément, la solution existe, amuse toi à la chercher", il ne faut pas jeter les problèmes, comme je le dis plus haut, l’abandon est facile, il faut faire de ces problèmes des alliés, car un problème résolu est une satisfaction qui s’ajoute à votre engouement, c’est la spirale du positif, cette fameuse spirale qui change tout, balaye tout, emmène tout...

Si l’on analyse depuis 40 ans, les courses sont construites sur le même format, rien à changé, rien... on rédige des communiqués de presse, on drague les journalistes espérant qu’ils les diffusent, on tremble chaque jours en ouvrant la boîte aux lettres se demandant si l’on à reçu des engagements pilotes, on fabrique 300 affiches, 1000 / 2000 flyers que l’on envoie ici et là, on en a parle a ses potes, on s’exprime sur les réseaux sociaux avec un slogan dont on se persuade qu’il est génial, on fait des prières pour que le soleil soit présent comme si celui-ci aimantait le public systématiquement… ne connaissez vous pas des courses ou événements qui, sous le soleil, n’attirent que très peu de monde ? il y en a des tonnes, alors lorsqu’il pleut sur ces réunions, on se rassure s’exclamant "c’est normal il pleut" et lorsqu’il fait grand bleu, bien c’est pareil, on se rassure avec une excuse jaillissant d’un coup d’un seul,s’exclamant "c’est normal, il y avait une fête importante au village d’à coté", comment imaginer créer l’événement en présentant depuis des lustres exactement le même programme chaque année ?… le monde bouge à chaque seconde, ceux qui ne le prennent pas de cours, qui ne vont pas plus vite que lui, meurent à petit feux, c’est inéluctable...

Le cycle d’un événement ne peut durer que 3 ans maximum… passé ce délai il faut ouvrir un nouveau cycle, tout remettre en question, s’orienter vers de nouveaux horizons. L’an prochain ce sera la 4e édition de la GFNM, le plan que j’avais prévu depuis la 1ere est en place, à Noël je ferais une annonce, ce sera le cadeau, l’annonce qui va enfoncer le clou, le tour de magie va avoir lieu, c’est unique et personne ne s’y attend… ma citation préférée est de Marcel Pagnol : "Tous le monde savait que c’était impossible, il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait" , magnifique citation pleine d’espoir dans laquelle je m’inscris, être un imbécile aux yeux de certains est la garantie d’avancer sur un champ de bataille sans résistance face à soi, cette même résistance serait éliminée de toute façon par la passion qui ne fait qu’une bouchée du négatif ambiant, mais autant emmagasiner l’énergie pour les vrais combats que vous réserve le job de producteur.

Regardez les changements climatique, le soleil devient rare quelle que soit la saison, à partir de ce constat, de deux choses l’une, soit ont subit, soit on cherche des solutions, il est clair que l’on ne contrôlera jamais la météo… Pour ma part, j’ai déjà fais une étude économique qui consiste a positionner sur la moitié d’un circuit des barnums afin de protéger les spectateurs des caprices de la météo, notamment de la pluie, le coût serait de 35.000 euros, ce montant ne me fait pas reculer (ce qui ne veut pas dire que je vais le dénicher), mais un annonceur pourrait bénéficier d’une visibilité exceptionnelle en logotant les barnums à ses couleurs, il en ressortirait avec une image hyper valorisante, sympa… : "grâce à nous, vous allez pouvoir bénéficier du spectacle en étant protéger de la pluie ou de la canicule".

Dans le cas d’un "new concept" comme la GFNM et ses courses : la jalousie reste un obstacle à surmonter, tant moralement qu’économiquement. En France , la réussite est insupportable pour beaucoup, c’est ainsi, notre pays est assis sur une histoire tellement forte, tellement puissante que le Français a le sentiment d’avoir tout connu, tout fait, tout vu, tout savoir… alors, dès qu’une idée perturbe les codes, elle est d’entrée bousculée, rejetée par beaucoup… c’est difficile parfois, on nous fait perdre un temps précieux, mais en fait, surmonter cet aspect nous en fait gagner, puis cela permet des fenêtres de tirs extraordinaires dans lesquelles peu oseront aller, alors il y a de quoi faire, allez les jeunes ! foncez, sérieusement, mais foncez… l’avenir est à vous !

La seule chose qui m’importe est l’ambiance qui règne lors de la GFNM, voir tout ces enfants mort de rire, leurs parents sourires ancrés aux visages, ces pilotes banane aux lèvres s’éclater et s’exclamer sans retenues, tous ces spectateurs allongés sur les chaises longues que nous avons installé le long de la parabolique ou essayer les motos électrique, se balader derrière les motos équipés par SW-Motech, déambuler joyeusement dans le village et le paddock avec un air "comme on est bien ici". C’est le monde merveilleux de la moto qui est exposé aux yeux de tous, est ce que tous s’en rendent bien compte ?.

Il faudra encore du temps à certains pour ouvrir les yeux, mais c’est bien normal, le monde vit sur la défensive et nous nous demandons tous "gaffe, où est le piège ?», il faut du temps au temps car ce qui se passe sur cette terre ne peut que nous rendre un brin parano et méfiant… nous allons y parvenir, j’en ai l’intime conviction car nous n’en sommes pas très loin… la ligne d’arrivée est maintenant visible, ensuite viendra le temps de mettre sur pied mon "son et lumière" sur l’histoire de la compétition moto dont le scénario est posé sur le papier pour moitié, et, enfin, un flat track… vous m’avez sur le dos encore longtemps … mais nous n’en sommes pas encore là… je ne m’engage jamais sur plusieurs fronts à la fois, je n’ai pas cette capacité du grand entrepreneur.

--Je travaille déjà sur la venue de Valentino Rossi à la GFNM, le Supermot’Games et/ou le X-Roadster sont des courses qui lui plairont au plus haut point.

Valentino vient de resigner pour 2 ans avec Yamaha, il est probable que ce soit son dernier contrat en GP, ce qui nous amènerait fin 2018. Il est comme tous pilotes, l’envie de taquiner le guidon ne le lâchera pas, il participera à un certain nombre d’évènements et les concepts de nos courses lui correspondent. Il y a déjà une base de travail qui est en place avec un contact, nous échangeons régulièrement et le processus afin de poser les bases d’un accord, s’accélèrera durant l’hiver 2017/2018, c’est demain…on croise les doigts !

Penser faire venir Rossi ne m’impressionne pas plus que ça, c’est mon job, tout est possible, il n’y a aucunes limites, si ce n’est celles que l’on se donne. Il est curieux de constater qu’à chaque occasion où je parle de la venue de Valentino, la réponse est toujours la même "tu perds ton temps, tu ne pourras pas te l’offrir", c’est sidérant… mais quelle chance qu’il en soit ainsi! car si j’y parviens, ce sera donc un exploit aux yeux de tous ?! Je suis tellement habitué à la partition que je pourrais la jouer les yeux fermés et les oreilles bouchées, c’est la même, note pour note, que l’on m’a joué pour Lawson, Rainey, Gardner, Mamola, Kocinsky, etc…avec toujours la même variante "aujourd’hui ce n’est pas comme il y a 25 ans"… c’est sans fin, c’est drôle… quoique ! Car ne pas entendre une seule personne s’exprimer positivement sur la venue éventuelle d’un tel champion est désarmant, bref, à moi de surfer sur le pessimisme et le manque d’enthousiasme ambiant .

--Tout pour les spectateurs…

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Une salle vide, un stade vide, un circuit vide est misérable, déprimant et imprime un échec dans les esprits qui sera très long à gommer, même si le spectacle est de haute qualité. Il faut donc commencer par le début et séduire les spectateurs "donner pour recevoir" nous connaissons tous ce dicton mais personne ne l’applique, le problème est bien que tous pensent l’appliquer... Une compétition est toujours fantastique, notamment sur le plan humain .De nos jours ce n’est plus suffisant, il faut mettre en scène, créer les conditions d’extases, créer une ambiance particulière, créer ce truc inexplicable qui va faire que le spectateur va ressentir des émotions. Dans le monde que nous vivons la valeur la plus attendue est la joie. Cette valeur est relativement facile à distiller dans un endroit intime, comme une salle par exemple, sur un circuit les choses se compliquent, c’est une des raisons de mon choix du circuit Carole, il est convivial, pas trop grand pas trop petit, intimiste…

Il y a une image qui m’a toujours marqué à l’arrivée des courses, le pilote qui l’emporte est évidement le plus heureux du monde, son team également, les commissaires agitent leurs drapeaux, les sponsors du team hurlent de joie, tous s’embrassent, se congratulent... ces émotions sont légitime, mais lorsque vous analysez la scène avec un peu de hauteur et que vous êtes issue du milieu artistique, vous pouvez la trouver pathétique, voir égoïste.

Imaginez vous en hélicoptère à observer cette scène, vous la trouveriez ridicule : le néant autour d’un groupe d’hommes, donnant le sentiment que la terre vient de s’arrêter de tourner suite à une victoire d’une moto sur un circuit triste, vidé du sens même de la vie, il y a un sentiment de gâchis "la joie est faites pour être partagé" il faut la rendre contagieuse mais pour cela il ne faut pas être "entre nous". Il faut absolument replacer les spectateurs au cœur du dispositif, le reste suivra et les premiers qui en bénéficieront seront les pilotes. Un circuit bondé provoquera leurs annonceurs, leurs retombées presse, leur plaisir tout simplement, ce passage est obligatoire, ils n’obtiendront pas ces résultats sans, inutile de tenter y parvenir en passant un tour, c’est peine perdu, tous n’en sont pas conscients. Beaucoup souhaitent que l’on parle d’eux avant de remplir les stades, mais parler d’eux à qui ? à leurs potes, leurs amis facebook ?! ils le font en permanence et bien mieux que nous, inutile que nous en rajoutions. Certains pilotes, heureusement pas la majorité, ont un raisonnement qui fait froid dans le dos "pour nous l’important est que l’on s’amuse, qu’il y ai du monde ou pas, n’est pas notre problème", c’est inconscient, voir primaire. Je ne crains pas de leur dire que s’ils ne change pas leurs visions des choses, ils ne sont pas les bienvenus chez nous, car cette approche sous entend qu’ils ne feront pas la démarche d’aller vers nos spectateurs, la notre s’appuyant sur cet aspect "allez vers le public, lui parler, le comprendre, l’écouter" avant, pendant et après l’évènement… c’est la seule issue…

Les spectateurs n’ont pas été calculé pendant trop longtemps, alors il est toujours facile de se rassurer, comme le font certain, se rabâchant pour s’en convaincre "il n’y a plus de spectateurs, nous n’allons pas investir sur du vide".
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Le vide n’existe pas, surtout en matière de spectacle, car une compétition est un formidable spectacle, et les formidables spectacles ont toujours fait le plein. Il faut faire confiance au public, lui offrir ce qu’il attend, il ne vous décevra jamais, mais il sera aussi capable de vous envoyer en enfer …la preuve, il à vidé les circuits depuis bien longtemps.

--Les médias indispensable…

Les médias sont indispensable, mais n’influencent en rien le nombre d’entrées… si non les circuits seraient plein à craquer, tous les dimanches on nous raconte que la PQR (presse quotidienne régionale), très puissante, a fait des papiers sur la course locale, et bien sur cette course locale il n’y a pas un rat.

Je suis toujours surpris que beaucoup pensent que les médias peuvent déplacer du public…, tous les spécialistes savent bien que ça ne fonctionne pas ainsi, les médias vont appuyer un plan de communication global , mais seul le contenu d’un évènement peut aimanter les spectateurs et seulement après plusieurs années. Penser que le succès du tour de France cycliste est lié à France télévision est une vision des journalistes de France télévision, qui eux, y croient dur comme fer, si c’était le cas pourquoi les stades des épreuves paralympiques sont vide, pourquoi les retransmissions du Dakar sont très tard le soir, parcequ’aux heures de grandes écoutes l’audimat s’écroule, ASO (détenteur du tour de France cycliste et du Paris Dakar) à négocié avec France télévision la couverture du Dakar se servant du tour de France cycliste comme levier, si non, pas de Dakar à la télé. Ce sont deux exemples, il y en a des tonnes… En revanche la couverture média est indispensable pour relayer l’information, mais le public se déplacera uniquement si le contenu est fort, il le sent… ne vous inquiétez pas pour lui !

Il y a aussi une question de cible, le cœur de cible s’impacte très facilement, il suffit de quelques communiqués dans la presse spécialisée et le tour est joué pour attirer les 1000/2000 motards passionnés qui se déplacent dès qu’un moteur rugit. Mais ne nous trompons pas, un sujet au JT de 20h de TF1 ne vous apportera pas un spectateurs de plus, vous pouvez gaver le grand public de sujets sur la prochaine course moto, vous ne l’impacterez pas… je ne suis pas passionné de pelote basque, vous ne me séduirez pas au point de prendre ma voiture un dimanche pour me rendre sur une compétition sous prétexte que la télé en a parlé, il y à ceux qui disent "oui mais ça peu ouvrir au grand public et donner le gout à certains", c’est faux, ceux qui ont ce "goût" sont acquis, et très rapidement ils feront partie du cœur de cible.

Le problème doit être pris à l’inverse, il faut intéresser le grand public avec ce qui le sensibilise dans le but de le déplacer, ce que nous faisons lors de la Grande fête nationale de la moto, une fois sur place, il va découvrir notre milieu et là, les papilles peuvent s’affoler et le goût peu devenir savoureux, ainsi nous pouvons gagner de nouveaux passionnés… le reste est de la littérature tellement simple à comprendre que beaucoup s’en contentent, s’en accommodent. Mais le plus dramatique est que tout à été tenté et retenté depuis des décennies : la télé, les stars VIP sur les circuits, les campagnes gigantesques, etc, rien n’y a fait et tous continuent à croire que c’est de ce coté que ça pêche ! Pour ma part, ce coté figé d’une pensée unique me panique …

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----Bruno Laurent

Le public est encore venu nombreux pour cette troisième Grande Fête Nationale de la Moto.

Cet événement, unique en son genre, organisé par Alain Brochery, a atteint son but, remettre le public au centre du circuit, au sens propre et au sens figuré. Durant deux jours, se sont succédées des courses passionnantes et de joyeuses animations.

Cet événement atypique, on l'aime ou on ne l'aime pas, mais on ne peut pas dire que Alain Brochery ait manqué son but, il a réussi à faire venir autour d'un circuit un public que l'on n'a pas l'habitude d'y voir, un public familial, venu pour faire la fête dans une ambiance détendue et sans cette "saoulographie" malheureusement trop présente lors de certains événements. Le public motard est lui aussi présent ; des transats installés sur les pelouses permettaient au public de se détendre en regardant les courses.

Cette année, en plus de la X-roadster qui réunit des roadsters sur une piste qui comporte un passage en sable, une butte de terre et un virage arrosé, avait lieu le Xtreme bike pour des motos sportives sur la même piste et le Supermot'games qui empruntaient en plus la partie supermotard de Carole.

Le retour des fréres Chambon et la présence du champion du monde Thomas Chareyre ont assuré le spectacle en Supermot'games qui a vu la victoire de Thomas.

C'est Manu le Belge qui remporte la Xtreme Bike et Adrien Goguet la finale du X-roadster.

Bilan : de superbes courses, des milliers de cadeaux offerts au public grace aux sponsors de l'événement, une ambiance de fête, un public nombreux, du soleil.

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Il est noter aussi la présence de notre ami au taz et moi-même d'Oliv Bauwens qui est aussi le gestionnaire de cette page sur Facebook où vous pouvez retrouver toutes les actualités, interviews, photos, vidéos, classements... de vos courses FSBK, EWC, WSBK, et MotoGp ainsi que vos pilotes moto préférés.

Un superbe week end à Carole, nous reviendrons en 2017.

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Retrouvez la vidéo amateur de la Grande Fête Nationale de la Moto 2016

@ + Bruno Laurent et Bruno Pasqualaggi
pour Sport Moteur International



Bruno Pasqualaggi
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