Centennial Classic Assen 1998


Il y a 20 ans, un certain Valentino Rossi venait de remporter son premier titre 125 et débutait sa carrière en 250.

Mais pour certains, en ce beau week-end, la capitale du monde de la moto, ce n’était pas un circuit de GP mais le Centennial Classic TT d’Assen (centennial signifiant dans ce cas, du siècle et non centenaire).

Ferry Brouwer, directeur Europe des casques Arai et ancien mécanicien de G-P (Phil Read) possédait un carnet d’adresse fourni. Bien sûr, il y a 20 ans des champions, on en voyait parfois quelques uns au gré de ce mouvement classique naissant. Mais là, chapeau Ferry car ne sont pas moins de 46 champions du monde que le programme annonçait.

Pour une fois, point de ZZR 1100 ou de R90/S pour moi. Ce sera co-voiturage avec Hervé du Vélocette Club et Philippe, un « ancien » de l’AFAMAC et mon fils et un de ses copains complèteront l’expédition, l’économie ainsi réalise me permettant d’acheter le billet "Paddock" à 135 gouldens (ne me demander pas le taux du goulden par rapport au Franc, quand on aime on ne compte pas).

Le vendredi après-midi est consacré au contrôle technique, qui se tient en centre ville. Les pilotes démarrent donc leur machine et se rendent du circuit à la Grande Place, en convoi. Mais dès ce moment, ce sont les retrouvailles entre pilotes et spectateurs. Quel bonheur de retrouver 15 ou 20 ans après ces petits français perdus de vue, tels Fau, Plisson, Guignablodet, Saul, Tchennine, Espie ou Offenstadt.

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Les staffs sont aussi d’époque tel mon copain Joël Riverain qui officia auprès de plusieurs pilotes français ou le plus célèbre d’entre les mécaniciens Nobby Clark.

Au gré des allées, on peut aussi rencontrer deux dames qui ont marquées l’histoire du Continental Circus : Soeli et Nanou.

Chasseurs d’autographes et photographes sont à l’affût car près de 400 pilotes sont présents. Je serai abordé par un spectateur allemand de l’Est qui a repéré ma connaissance des pilotes des années 70/80, les Luchinelli, Celso Santos, Lazzarini et autres Lega n’ayant pas de secrets pour moi. Mon nouvel ami lui a les connaissances des années 50/60 vu qu’il a une vingtaine d’années de plus que moi. On s’associe et à lui de repérer les Anscheidt, Taverni, Hugh Andersson, Provini ou Lomas.

Un gros camion provoque un attroupement, le hayon s’ouvre et apparaissent une petite trentaine de Mv. Rhâaa Lovely !

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Envie d’un petit café. La cafétéMria est plutôt cosmopolite (les 5 continents sont représentés) coup de bol le petit monsieur derrière moi semble parler français malgré un nom à consonance anglo-saxonne : Jack Findlay ; bonne occasion de lui offrir 2 ou 3 photos.

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Un tours dans les boxes permet d’apprécier toutes sortes d’architectures moteur. C’est bien le Contiental Circus depuis ses débuts qui est représenté : gros monos anglais, multi-cylindres italiens, mais aussi minuscules 50 et 125 japonais des années 60 sans compter quelques raretés des pays de l’Est.

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Sur la piste aussi il y a du spectacle. Les machines sont regroupées par période et cylindrées, le nom de chaque pilote annoncé sur un panneau et le personnel en tenue d’époque des années 60.

Loulou Guignabodet s’amuse comme un fou au guidon de sa kawasaki sur la Motobécane, Thierry Espié emmanche velu mais claque régulièrement une bougie.

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Quant au fantastique Wil Harog, il revit ses plus belles heures, celles où habitué au Holeshot avec sa Sazuki RG, il se tirait la bourre avec Barry Sheene et il exulte sur le voie des stands à chaque fin de manche, sans les acclamations d’un publicconquis.

Un trou dans le programme, ce n’est pas grave. On envoie sur la piste 4 ou 5 Mv avec au guidon des pilotes emblématiques de la marque.

Trois jours durant , c’est plein les mirettes et les cayes à miel que les spectateurs en prendront.

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Ferry avait raison, son événement était bien celui du siècle. Depuis, de nombreuses manifestations ont pris exemple. En France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, partout en Europe, les rendez-vous fleurissent.

Mais le centennial est et restera unique car le temps a fait son effet et 20 ans après beaucoup des protagonistes d’Assen ont malheureusement disparu.

Alors pour finir savez-vous qui sont les deux plus anciens champions du monde 500 que l’on croise encore régulièrement sur les circuits. Bah oui Ago et Read qui ont trusté les titres entre 1966 et 1975.

Crédit Photos : Serge Vollard "Raspoutine" (Scan Photo Bruno Laurent, Retouches photos et mise en page Bruno Pasqualaggi)


@ + Serge Vollard "Raspoutine" pour Sport Moteur International et le Moto Club des Potes


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